Trois demandeurs d’asile colombiens ont décidé de se coudre la bouche pour manifester « pacifiquement » devant la préfecture. Ils demandent que leur dossier soit transféré dans l’Hexagone parce que disent-ils « nous craignons pour notre en vie en Guyane ».
Sans mauvais jeu de mots, la question brûle forcément les lèvres : comment peut-on en arriver à se coudre la bouche soi-même, avec du vrai fil et une vraie aiguille ? Et surtout, quel genre de motivation peut pousser des gens à s’infliger de tels sévices ? « En Colombie, explique Olmedo, quand les gens ne sont pas écoutés, on reste muet pour montrer qu’il faut qu’on respecte leurs droits » ..
(...) Ce que veulent ses demandeurs d’asile ? « C’est avoir l’autorisation de rejoindre la métropole, car ici, on est en danger » , répète Olmedo. « La diaspora colombienne est très importante en Guyane. C’est pour cela que même dans notre pays, ils savent où l’on se trouve. On aimerait donc rencontrer un représentant du Haut-commissariat des réfugiés, et que le gouvernement français nous vienne en aide » .
Commentaire
"Quiconque se trouve légalement sur le territoire d’un État a le droit d’y circuler librement et d’y choisir librement sa résidence." C’est ce que disent le droit international et le conseil d’État.
Voir Le droit d’aller et venir en France ... même en Outre-mer
Un demandeur d’asile dans un DOM devrait selon ces principes pouvoir se rendre librement dans l’hexagone... sans avoir à se coudre la bouche.