Fruit d’une collaboration entre la Direction interrégionale Antilles-Guyane de l’Insee et l’ACSE, l’Atlas des populations immigrées en Guyane est une photographie objective des réalités démographiques et socio-économiques de l’immigration dans la région. Que sait-on des personnes immigrées de la région ? Qui sont-elles ? D’où viennent-elles ? Quelles sont leurs conditions de vie ? Cet atlas a pour vocation d’apporter des réponses à ces questions. Avec 41 600 immigrés recensés en 1999, soit 27 % de la population régionale, la Guyane est la région française où la présence immigrée est la plus forte. Disposant d’un large espace inhabité, la Guyane a très tôt cherché à attirer des immigrants pour peupler son territoire. Or, jusqu’au début des années 1960, elle en attira peu : son histoire se caractérise au contraire par un peuplement difficile et insuffisant. Après une immigration chinoise et saint-lucienne très ancienne, la Guyane a connu une diversification de ces flux migratoires. En 1999, les trois-quarts des immigrés sont natifs du Suriname, d’Haïti ou du Brésil. La population immigrée connaît des conditions de vie globalement plus difficiles que celles de l’ensemble de la population régionale, même si ce constat mérite d’être nuancé en fonction de critères comme l’ancienneté de l’immigration, l’âge, le bagage scolaire. Fondé sur l’exploitation et l’analyse des données du recensement de 1999, tout en profitant des tendances qui se dessinent à partir du recensement annuel instauré depuis, l’Atlas constitue un outil de connaissance, de réflexion et d’aide à la décision. Il sera utile à l’ensemble des acteurs publics et privés intervenant dans le champ de l’intégration et de la lutte contre les discriminations en raison de l’origine raciale. Il a aussi pour objectif de présenter, à l’échelle nationale comme régionale, une réalité souvent méconnue du grand public.
Atlas des populations immigrées en Guyane
Publication de l’INSEE s’appuyant sur les données du recensement de 1999
septembre 2006