L’association solidarité Mayotte a accompagné en 2013 63 mineurs isolés demandeurs d’asile dont 13 arrivés en cours d’année.
Elle dresse un bilan dans un rapport à télécharger sur son site
Cette association est soutenue par le secours populaire français, forum réfugiés, Caritas, et l’Etat . C’est le seul dispositif mis en place à Mayotte pour l’accueil des jeunes mineurs isolés estimés à plusieurs milliers et il ne concerne que les demandeurs d’asile avec ce nouveau sigle : MIDA .
Plan :
1‐ Public Accueilli
2‐ Accompagnement administratif, social, juridique et éducatif
Évaluation
de
la
situation
et
mise
à
l’abri/
Démarches
administratives
liées
à
l’asile
et
au
séjour/
Accès
aux
soins/
Accompagnement
psychologique/
Accompagnement
à
la
scolarité/
Aide
aux
besoins
premiers
3‐ Difficultés rencontrées
Très
grande
précarité
Nombre
de
situations
à
suivre
"Originaires
pour
la
majorité
de
la
Région
des
Grands
Lacs
Africains
(République
Démocratique
du
Congo :
Nord
et
Sud Kivu,
Rwanda ),
les
mineurs
isolés
accompagnés
par
notre
association
sont
arrivés
à
Mayotte dans
le
but
d’entamer
une
procédure
de
demande
d’asile
suite
aux
persécutions
qu’ils
subissaient
dans
leur
pays"
D’importants refus de droit sont relevées pour ces jeunes en particulier les refus de soin par refus de gratuité opposée à ces jeunes par les centres de santé :
"Les
mineurs
ne
peuvent
pas
obtenir
de
numéro
de
sécurité
sociale,
même
provisoire,
ce
qui
les
place
dans
une
difficulté supplémentaire ajoutée à leur précarité. Les bulletins d’orientation vers le CHM que nous leur fournissons et qui rappellent la loi en ce qui concerne la gratuité des soins pour les mineurs , et ce , de façon inconditionnelle ne sont pas systématiquement pris en compte par
le
personnel
de
l’accueil
du
dispensaire
de
Jacaranda,
et
les
mineurs
orientés
reviennent
sans
avoir
été consultés,
avec
u
ne demande de paiement de 10€ ou 15€
qui
peut
s’élever
à 50€ pour les consultations gynécologiques.
Au
delà
de
ce
refus
de
soin,
les
MIDA,
dont
bien
des
filles
ont
été
victimes
d’agressions
à
caractère
sexuel,
ont
besoin,
pour
être
convenablement
accompagnés,
d’information,
de
prévention,
de
contraception
pour
laquelle
aucun
financement
n’est
prévu."
L’accès à la scolarisation est subordonné à Mayotte au passage d’un test véritable concours d’entrée mis en place par le vice rectorat pour les élèves nouvellement arrivés à Mayotte. La préparation de ce concours d’entrée mobilise beaucoup d’energie pour l’association.Très peu de jeunes arrivent à aller au bout de leur formation par absence de moyens : beaucoup quittent l’école pour subvenir à leurs besoins.
Le soutien psychologique insuffisant pour ces jeunes ayant vécu des situations de violences extrêmes et est entièrement à la charge de l’association
Les aides à la vie quotidienne se font sans aucun soutien des institutions nationales et locales
La conclusion est sans appel sur les refus de droit vécus par ces jeunes suite à :
"
l’absence
des
dispositifs
nationaux
tels
que
le
DNA
(Dispositif
National
d’Accueil),
l’ATA
(Allocation
temporaire
d’Attente),
l’AME
(Aide
Médicale
d’Etat)
et
la
CMU
(Couverture
Maladie
Universelle),
ainsi
qu’à
l’absence
du
Conseil
Général
dans
ces
missions
qui
lui
sont
pourtant
dévolues.
La
faiblesse
des
moyens
et
la
médiocrité
des
politiques
mis
es en
œuvre
par
cette
collectivité
locale
pour
assumer
les
responsabilités
qui
sont
les
siennes
placent
les
MIDA
dans
des
situations
aberrantes
en
termes
de
prise
en
charge
socio-éducative
de
mineurs
et
illégales
en
regard
du
droit
qui
prévaut
tant
au
niveau
national,
qu’Européen"