L’Union des Comores veut lutter contre la migration irrégulière en mer

samedi 27 octobre 2012

2011-2012 : L’embellie des relations bilatérales franco-comoriennes

  • Selon le ministère des affaires étrangères
    « Tout en s’opposant sur la question de l’île de Mayotte, sur laquelle chacun des deux pays revendique sa souveraineté, la France et les Comores restent des partenaires privilégiés, comme en témoignent les très nombreux citoyens binationaux.
    En 2007, les Présidents Sarkozy et Sambi se sont entendus pour dépasser le conflit de souveraineté sur Mayotte et se concentrer sur le développement harmonieux des quatre îles de l’archipel géographique, au bénéfice des populations. Ils ont ensemble créé le Groupe de Travail de Haut niveau (GTHN), instance franco-comorienne ayant pour objectif de rédiger un accord sur l’insertion de Mayotte dans son environnement géographique. En 2009, à l’approche de l’organisation du référendum sur la « départementalisation » de Mayotte (29 mars 2009), les relations entre la France et les Comores se sont tendues et le Chef d’État comorien a préféré suspendre les travaux du GTHN.
    Cependant, depuis la prise de fonction officielle du Président Ikililou, le 26 mai 2011, les relations entre la France et les Comores peuvent à nouveau être qualifiées d’excellentes et les deux pays s’attellent à nouveau à rechercher un accord sur l’insertion de Mayotte dans son environnement géographique intégrant des dispositions en matière de circulation des biens et des personnes.
     »

Accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de l’Union des Comores instituant un partenariat de défense

Cliquer pour lire :

  • le texte de l’accord signé le 27 septembre 2010 et ratifié le 7 mars 2012 ;
  • les rapports de l’Assemblée nationale et du Sénat sur ces accords.

L’externalisation des contrôles migratoires dans l’archipel des Comores

De puis plusieurs années le réseau Migreurop dénonce les accords établis avec les États moyens qui prévoient quelques aides économiques moyennant un contrôle du départ de leurs citoyens et citoyens en violation du droit à quitter son propre pays garanti par le droit international.

Ce modèle se reproduit dans l’archipel des Comores bien que rien n’ai changé en principe quant au contentieux de la souveraineté de l’Union des Comores sur les quatre îles de l’archipel.

Il en est assez peu fait état en France dite métropolitaine, mais le site de l’ambassade de France dans l’Union des Comores est plus loquace.

Avec l’accord de coopération militaire d’autres accords bienvenus dans un Etat aussi pauvre que celui de l’Union des Comores ont été signées :

Parallèlement, dès le mois d’avril 2012 commençait avec une formation théorique et pratique des personnels des gardes-côtes en matière de navigation, de réglementation, de secours maritime et de lutte contre les activités illégales en mer :


Dans la presse

Malgré les récentes déclarations d’intention au sujet d’une coopération franco-comorienne, pour faire face en haute mer, à la recrudescence de naufrages mortels de kwassa-kwassa, l’Union des Comores a décidé de passer à la vitesse supérieure, pour endiguer la migration clandestine dans cette zone maritime exclusive.
En se dotant d’une flottille de gardes-côtes, sillonnant à bord de vedettes les eaux territoriales, les Comores veulent sécuriser le bras de mer entre Anjouan et Mayotte. Et surtout à terme, contenir l’exil illégal de milliers de candidats comoriens bercés par les douces sirènes de l’île française.
"On doit faire en sorte d’assurer une sécurité, pour sauvegarder ces vies humaines".
Une unité de gardes-côtes, embryonnaire en 2010, a été mise sur pied. Pour autant, elle a toujours du mal à trouver sa pleine expansion malgré une volonté gouvernementale affichée en coulisse depuis quelques mois, et même si le discours officiel s’en défend.

Pour le colonel Hamza, à la tête de cette unité et au cœur du dispositif, "on peut intervenir dans la surveillance de nos approches maritimes, jusque dans nos eaux territoriales, ça s’étend jusqu’à la zone économique exclusive", argumente-t-il au micro de RFI.
Et de conclure sobrement avec des paroles avenantes et lissées sur mesure. "C’est une mission de service public. On doit assurer la sauvegarde en mer des vies humaines. Puisque vous savez très bien que dans le trajet maritime, ou le transport maritime entre Anjouan et Mayotte, il y a beaucoup d’accidents, des catastrophes maritimes qui se passent, donc on doit faire en sorte d’assurer une sécurité, pour sauvegarder ces vies humaines".