Naufrage d’un bateau tentant d’aller à Mayotte au large de Madagascar

mercredi 20 mai 2015

20 mai 2015 : naufrage au nord-ouest de Madagascar, neuf morts

A Madagascar le naufrage d’un bateau transportant des clandestins a fait 9 morts mercredi 20 mai dont 4 enfants. Le drame a eu lieu près de l’île de Nosy Be au nord-ouest du pays. Vingt personnes étaient à bord de l’embarcation qui se dirigeait vers l’île française de Mayotte située à près de 300 km à l’ouest des côtes malgaches. Les opérations de recherche se poursuivent ce jeudi pour retrouver les disparus.

Le bateau, une vedette en fibre de verre, a quitté Nosy Be à 3h du matin hier. A bord, 20 personnes, toutes de nationalité malgache selon le colonel Tsivahiny qui dirige l’enquête. Vers 4h30 l’embarcation fait naufrage près de la petite île voisine de Nosy Sakatia. Bilan : 9 morts dont 4 enfants âgés de 6 mois à 7 ans. Parmi les 4 rescapés, le pilote du bateau a été interpellé par la gendarmerie.

Le propriétaire, un Français, installé à Nosy Be, a été évacué pour échapper à la colère de la population. Il a affirmé aux enquêteurs qu’il ignorait tout de l’expédition menée par son employé. Les recherches en mer ont été interrompues par la nuit mais reprendre ce jeudi matin. Sept personnes sont toujours portées disparues.

C’est la première fois depuis plusieurs années qu’un tel naufrage se produit près des côtes malgaches. Pourtant cette route de voyageurs clandestins est connue. Des bateaux ont été plusieurs fois interceptés au large de Mayotte. L’an dernier la gendarmerie française a démantelé un réseau de trafic de stupéfiants en provenance de Madagascar. Les bateaux utilisés pour faire passer le cannabis transportaient aussi des passagers clandestins.

Le naufrage d’un bateau près de la côte de Nosy Be, au Nord-Ouest de l’île de Madagascar, a fait 9 morts et au moins 3 personnes sont portées disparues. La petite embarcation qui transportait 19 personnes, est partie mercredi soir en direction de l’île française de Mayotte. Jeudi matin le directeur général des autorités portuaires locales, a annoncé que les 7 autres personnes avaient été sauvées lors d’une opération de secours.

Extrait :
Cette information tombe juste au moment de la tenue de la 30ème session des ministres des Affaires Étrangères de la Commission de l’océan indien (COI) à Antananarivo. Même si le sujet ne fera pas l’objet d’un ordre du jour particulier, il sera probablement discuté en petit comité.

Les Comores et surtout Madagascar devront donc trouver des moyens pour stopper ce genre de trafic car il s’agit bien d’un trafic d’êtres humains. Comme partout ailleurs, il y a des passeurs qui se font de l’argent sur le dos des candidats au départ vers l’eldorado européen, en l’occurrence ici représenté par Mayotte. Certes, le meilleur moyen serait de permettre aux nationaux de vivre et travailler décemment sur le territoire national mais au rythme où on va, ce n’est pas pour tout de suite. Pourtant, le fait d’arriver à Mayotte d’une façon clandestine n’est pas forcément synonyme de meilleure vie, comme on le constate avec le cas avec les clandestins originaires de pays africains qui risquent leur vie en traversant la Méditerranée. Et dire que nous ne sommes même pas un pays en guerre mais « seulement » en crise économique et politique permanente !

Les drames de l’océan ne concernent plus seulement le bras de mer entre Mayotte en Anjouan (Comores). Hier mercredi, une embarcation de clandestins partie de Nosy Be, au nord-ouest de Madagascar, et en direction de Mayotte s’est échoué. Le drame s’est déroulé au large de Nosy Sakatia, une petite île à proximité de Nosy Be. Le bilan est de 8 morts, 8 disparus et 4 rescapés, d’après la Tribune de Madagascar.
Pour le journal, « il est fort probable qu’il ne s’agit pas d’une première opération de transports de clandestins mais seulement la première qui est portée à la connaissance du public ».

L’Agence portuaire, maritime et fluviale (APMF) malgache, organe chargé des contrôles des embarcations en tout genre, ne donne pas d’informations précises sur la fréquence de ce type de voyages. La Tribune relève amèrement « qu’elle ne voit déjà pas les gros bateaux qui transportent les cargaisons de bois de rose (trafic illégal), elle ne risque pas de repérer les petites embarcations qui transportent une vingtaine de clandestins. »

A Mayotte, les autorités indiquent que ces trajets clandestins en provenance de Madagascar ne seraient pas très fréquents et ne représenteraient qu’une part infime de l’arrivée de migrants illégaux à Mayotte. Généralement, les embarcations qui réussissent à faire la traversée, beachent dans le sud de Mayotte, une localisation propice compte tenu de leur route.

Le drame intervient au moment où se tient la 30ème session des ministres des Affaires Étrangères de la Commission de l’océan indien (COI) à Antananarivo. Le sujet n’était évidemment pas prévu à l’ordre du jour, mais « il sera probablement discuté en petit comité », indique la Tribune.