Mai 2012 : après l’année des outre-mer, le site http://www.laviedesidees.fr consacre un dossier sur l’outre-mer.
- Thomas Grillot et Silyane Larcher, « Outre-mer : la République en sa diversité
», La vie des idées, 8 mai 2012
2011 a vu l’organisation d’une très ambitieuse Année des Outre-mer qui devait rendre visibles, débarrassés de leurs oripeaux exotiques, des territoires français marginalisés économiquement, culturellement, et politiquement. Réponse aux mouvements sociaux de 2009, elle devait surtout fonctionner comme vitrine d’une nouvelle manière de penser l’intégration de ces « confettis d’empire ». A-t-elle été à la hauteur de ses promesses ?
- Nicolas Roinsard, « Le 101ème département », La vie des idées, 8 mai 2012
Mayotte a rejoint les rangs des départements français en 2011. Passé presqu’inaperçu, l’événement signale une intégration commencée dans les années 1970 mais qui devra être promue de longues années encore. Le cas de cette petite île de l’océan Indien pose avec force la question d’une sortie des modes de gouvernances coloniaux dans les outre-mer français.
- Benoît Trépied, « Une nouvelle question indigène outre-mer ? », La vie des idées, 15 mai 2012
Amérindiens de Guyane, Mahorais de Mayotte, Kanak de Nouvelle-Calédonie, insulaires de Wallis-et-Futuna et de Polynésie : les populations indigènes ont été les oubliées de l’Année des Outre-mer. Mais entre indépendance, autonomie, droits spéciaux, leur présence ancienne dans la communauté nationale amène aujourd’hui une variété de solutions qui font de ces « confettis d’empire » des laboratoires des modes de l’appartenance nationale.
- Célestine Audrey, « Originaires d’outre-mer », La vie des idées, 28 mai 2012
Depuis les années 1960, la migration a été organisée entre les départements de l’outre-mer antillais et la métropole. Mais quels sont aujourd’hui les rapports entre les « Ultramarins de l’Hexagone » et leurs territoires d’origine ? Une histoire de leurs associations montre la constitution progressive d’un champ associatif pourvu de ses intérêts propres, mais toujours très lié aux Antilles.
- Gérard Collomb, « L’affaire du Jardin », La vie des idées, 21 mai 2012
L’Année des Outre-mer a pu faire croire que les revendications des indigènes guyanais étaient principalement identitaires. Mais la demande de reconnaissance des droits aborigènes est bien plus vaste : exister au sein de la République française, panser les plaies de la colonisation, sans avoir pour seul baume l’appartenance citoyenne.
Voir aussi d’autres articles, sur le même site
- Julien Jeandesboz, « Contrôles aux frontières de l’Europe, Frontex et l’espace Schengen », La vie des idées, 10 janvier 2012
Apparue dans l’actualité à travers les opérations d’interception de migrants venus des rives sud de la Méditerranée, Frontex est une agence européenne méconnue. Entre police des frontières et organe de coordination et de surveillance au service des États, elle exemplifie la manière dont l’espace Schengen s’est doublé d’une zone de contrôle extérieure à l’Union aux fondements juridiques plus qu’incertains.
- Luca d’Ambrosio, « Quand l’immigration est un délit »
, La vie des idées, 30 novembre 2010
Depuis plusieurs années, le droit communautaire et les droits nationaux, tout particulièrement en France et en Italie, mettent en place une politique de contrôle de l’immigration utilitariste et répressive. La pénalisation des politiques migratoires montre que la coopération européenne peut être synonyme de régression du droit.
- Silyane Larcher, « Les Antilles françaises ou les vestiges de l’Empire ?
Les aléas d’une citoyenneté sociale outre-mer », La vie des idées, 20 février 2009
En raison de leur histoire particulière (anciennes colonies d’esclavage, passées du statut de colonies à celui de département d’outre-mer), les Antilles françaises présentent aux observateurs une situation politique peu banale. Les idéaux républicains y ont laissé un héritage politique complexe qui influence les aspirations d’aujourd’hui. L’actualité récente doit être éclairée dans une perspective historique et politique.