le 10/12/2020
À la demande de la commission des finances du Sénat, la Cour des comptes a enquêté sur l’organisation, le fonctionnement, le coût et les résultats du système scolaire outre-mer. Des caractéristiques géographiques, climatiques ou socio-économiques y rendent la mission éducative plus ardue que dans la plupart des académies métropolitaines.
La différence en termes de résultats scolaires est difficile à apprécier. Si les taux d’accès au brevet et au baccalauréat sont parfois très proches des moyennes nationales, les évaluations sur certaines compétences présentent des écarts considérables.
Le coût du système scolaire en outre-mer est supérieur d’environ 30 % à la moyenne nationale. Cet effort incontestable de moyens est toutefois mal ajusté aux besoins, l’organisation des dispositifs, trop peu ajustée aux réalités locales, entraînant une perte d’efficacité.
L’éducation nationale devrait faire preuve d’une plus grande adaptabilité pour résoudre la tension entre la forte revendication à l’égalité de traitement des élèves et l’indispensable différenciation des modes d’organisation et d’application des dispositifs scolaires.
La Cour formule 11 recommandations en ce sens.
Ce rapport est très documenté et bien informé notamment sur Mayotte et la Guyane dans le chapitre IV (page 61 et suivantes et annexe 5)
– il aborde la non scolarisation à partir de la page 64
– les difficultés d’accueil des lycéens des sites éloignés en Guyane et l’insuffisance des internats p 67
– un manque de cantines alarmant p 71
– le défi d l’apprentissage du français et la présence de la langue maternelle régionale ( ILM) p74
– l’insuffisance du dispositif d’accueil des élèves allophones mis en place par le Casnav p 77 et ss ;
– Le recours aux structures associations privées toléré par le rectorat pour les enfants non pris en charge par le CASNAV