Opération commune de la gendarmerie et des forces armées à M’Tsamboro
Les forces armées de la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) et la Gendarmerie ont effectué une opération conjointe de sécurisation et de contrôle sur l’ilôt de M’Tsamboro, au nord-ouest de Mayotte le 3 et 4 juin 2015.
Cette opération regroupe l’ensemble des moyens militaires positionnés sur l’île de Mayotte, à savoir les moyens nautiques de l’Elément léger de Base Navale (Marine Nationale), le Détachement de Légion Étrangère de Mayotte (DLEM) et le service de santé des armées. Ces unités sont employées en appui des forces de gendarmerie.
Pour la première fois, le DLEM, sur réquisition du Préfet, participe à une opération de lutte contre l’immigration clandestine. Il a déjà régulièrement opéré des missions de nomadisation, au sud et au nord du département.
Cette opération entre dans le cadre du contrat opérationnel des FAZSOI qui prévoit une participation des forces armées à l’effort collectif des services de l’Etat. Le DLEM est notamment intervenu en avril 2014 sur la commune d’Acoua, sinistrée après le passage d’Hellen.
En Guyane, les militaires interviennent en appui de la gendarmerie dans le cadre de l’opération HARPIE de lutte contre l’immigration et l’orpaillage clandestins.
Ces missions pourront être reconduites dans les semaines à venir.
Dans la presse :
- Mayotte : la légion étrangère participe désormais à la lutte contre l’immigration clandestine, dans La 1re, 5 juin 2015.
C’est une première : le préfet de Mayotte a réquisitionné le détachement de la légion étrangère présent dans l’île pour participer à une opération de lutte contre l’immigration clandestine.
- Opération Mtsamboro : La Légion étrangère réquisitionnée pour la lutte contre l’immigration clandestine, dans le Journal de Mayotte, 5 juin 2015
C’est un changement d’échelle dans les missions contre l’immigration illégale menées sur l’îlot Mtsamboro. Ce petit bout de terre au nord de Mayotte est un véritable « hub » des migrations clandestines. Les kwassas y déversent en effet quasiment quotidiennement des migrants après une dangereuse traversée entre Anjouan et Mayotte. Ces clandestins sont ensuite plus ou moins pris en charge, moyennant d’importantes sommes d’argent, par des embarcations mahoraises, pour achever leur périple vers Grande Terre.
Si la gendarmerie mène régulièrement des opérations de répression sur l’îlot, la préfecture souhaitait taper plus fort pour désorganiser réellement ce système. L’idée est d’abord d’y rendre les accostages (beachages) plus difficiles. C’est l’objectif de ce nouveau type d’interventions qui engage de nombreux moyens avec en particulier la présence de la Légion étrangère, sur réquisition du préfet.
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