L’offre de santé à Saint-Martin en 2009

Extraits du rapport du Conseil économique et social et environnemental sur l’offre de santé dans les collectivités ultramarines du 2 juillet 2009
jeudi 2 juillet 2009

Extraits relatifs à Saint-Martin du rapport du Conseil économique et social et environnemental sur l’offre de santé dans les collectivités ultramarines

Cese - Saint-Martin : avis
Cese - Saint-Martin : analyse

Extrait

  • Une coopération sanitaire entre Saint-Martin et Sint Maarten très insuffisante

La partie hollandaise de l’île est située en dehors du champ de la législation
européenne puisque dépendant du gouvernorat de Curaçao.
Deux établissements de soins se partagent en conséquence la prise en
charge des patients à hospitaliser et à secourir en urgence : le Centre Hospitalier
Louis Constant Fleming côté français, le Medical Center côté hollandais. Ce
dernier est un établissement privé à but lucratif ne disposant pas d’un plateau
technique et d’infrastructures de la même ampleur que le Centre hospitalier de
Saint-Martin. La politique de santé publique est quasi-inexistante à Sint Maarten.
Pour cette raison, comme pour d’autres liées à des considérations
financières, le Medical Center de Sint Maarten n’accepte pas d’accueillir tous les
patients, qui sont alors orientés vers le Centre hospitalier de Saint-Martin, dont
45 % de la fréquentation est constituée par des non assurés sociaux, la plupart de
nationalité étrangère (Haïti, Saint-Domingue, Sint Maarten, Saint-Kitts and
Nevis, Anguilla...).
Il importe de relever que les professionnels de santé de Saint-Martin ne
peuvent juridiquement exercer sur l’ensemble de l’île et que des moyens
sanitaires français ne peuvent dès lors être déportés côté hollandais, ce qui pose
en particulier problème en matière de prévention et d’épidémiologie.

La mise en place de certains groupes de travail est aujourd’hui envisagée
afin d’explorer les pistes possibles de coopération en matière de :
- soins hospitaliers ;
- veille et urgence sanitaires et lutte contre la dengue ;
- santé publique : lutte contre le VIH/SIDA, vaccinations, qualité des eaux... ;
- questions d’hygiène et vétérinaires : santé animale et sécurité sanitaire des aliments ;
- affaires sociales ;
- protection sociale.

Une déclaration d’intention confirmant cette approche est à la signature du
préfet délégué, du président de la Collectivité de Saint-Martin et du Lieutenant-gouverneur hollandais.
L’évolution institutionnelle prévue l’an prochain de la partie hollandaise,
avec autonomisation de Sint Maarten par rapport à Curaçao, concomitamment à
la création de l’Agence régionale de santé côté français, permet d’espérer une
évolution favorable de la situation.