Ce rapport réalisé par le Conseil général du Développement durable et publié en janvier 2012 complète le rapport du sénateur Letchimy (12 janvier 2011) et la loi du 23 juin 2011 portant dispositions particulières relative aux quartiers d’habitat informel et la lutte contre l’habitat indigne dans les DOM.
Il fait de nombreux constats et des propositions - s’appuyant sur la loi - pour lutter contre l’habitat indigne et offrir les logements qui manquent en outre-mer encore plus que dans les autres départements .
Il indique que quelques 100000 logements sont indignes en outre-mer et que la Guyane et Mayotte ne disposent pas des moyens d’y faire face.
Il s’intéresse particulièrement à ces deux départements les plus sinistrés aussi dans ce domaine : la Guyane et Mayotte.
En Guyane à l’horizon 2040, les prévisions de l’INSEE projettent 500000 habitants et 3500 nouveaux logements annuels sont nécessaires alors que moins de 500 sont réellement construits. Or près de 80% de la population est éligible au logement social
Il fait entre autres des propositions humaines sur la possibilité d’autoconstruction et la cession de terrains par l’Etat, comme cela avait été préconisé en 2009 par un comité interministériel non réellement suivi d’effets.
Ce rapport note les coûts, exorbitants à long terme, des expulsions de terrains et de squat, puisque les personnes expulsées vont se reloger là où elles peuvent et où à terme une réhabilitation, encore plus dispendieuse, sera indispensable .
Il préconise même une installation par les pouvoirs publics d’une population précaire et souvent clandestine, contrainte de s’installer non loin des employeurs pour lesquels elles forment une main d’œuvre docile et corvéable.
Ce rapport de 2012 mérite d’être diffusé au moment où, depuis septembre 2014, en Guyane, la préfecture expulse des centaines de personnes de leurs habitats informels sans relogement .
Lire de rapport :
https://documentation.outre-mer.gouv.fr/Record.htm?record=19123374124919415569